Le 2 février 1905, Bécassine apparaît pour la première fois dans le premier numéro de l’hebdomadaire pour jeunes filles « la semaine de Suzette ».
Ce personnage est créé par l’écrivaine Jacqueline Rivière, qui devient ainsi la première scénariste de bande dessinée française, et le dessinateur Emile -Joseph-Porphyre Pinchon.
Ce personnage représente la bonne « provinciale », fille de ferme, telle que la voyait la bourgeoisie.
Le dessinateur s’inspire des costumes et des coiffes picardes ainsi que du nom d’oiseau Bécassine, bien connu des riverains et des visiteurs de la baie de Somme.
Mais, Bécassine représente aussi l’esprit français. L’album « Bécassine chez les alliés », publié en 1917, avant la fin de la guerre, témoigne de l’attitude engagée de l’héroïne, son auteur n’hésitant pas à lui faire déclarer à la fin de l’album : « ça durera ce que ça durera, mais les boches, on les aura ! ».
Apparue trois ans avant la bande dessinée « Les Pieds nickelés », la naissance de Bécassine marque celle de la bande dessinée moderne, la transition entre les histoires illustrées et la « vraie » bande dessinée.
Son style de dessin, au trait rond, vif et moderne, inspirera une ligne graphique : la « ligne claire », dont vingt-cinq plus tard, la série des Tintin sera le plus beau fleuron.
https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9cassine_(bande_dessin%C3%A9e)
https://francearchives.fr/fr/pages_histoire/39597
Le 24 février 1932, naît à Paris Michel Legrand, le compositeur aux trois oscars.
Après une formation classique, Michel Legrand démarre sa carrière comme pianiste de jazz.
C’est l’émergence de la Nouvelle Vague dans les années 1960 qui va ancrer définitivement Michel Legrand dans le monde de la musique de film.
Il travaille pour Agnès Varda (Cléo de 5 à 7), Jean-Luc Godard (Une femme est une femme, Vivre sa vie et Bande à part) et surtout Jacques Demy (Lola, Les Parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort, Peau d’âne) avec qui il invente la comédie musicale à la française.
En 1966, après avoir été nommé aux Oscars pour son travail sur Les Parapluies de Cherbourg, il décide d’aller tenter sa chance à Hollywood et s’installe à Los Angeles.
En 1968, il est appelé à la rescousse par le réalisateur Norman Jewison qui n’arrive pas à monter son dernier film tout en ayant 5 heures d’images déjà tournées.
Michel Legrand propose alors de composer seul, sans contrainte et en n’ayant vu le film qu’une seule fois, une heure et demie de musique originale, pour que le réalisateur puisse ensuite monter son film en se calant sur cette musique. Le procédé est inédit car d’habitude à Hollywood la musique de film est créée et ajoutée après que le film est tourné et monté.
Le résultat donne un film novateur pour l’époque, « L’Affaire Thomas Crown » où les plans suivent le rythme de la bande originale. Le film et sa musique sont un succès, et la chanson phare de la bande originale, « The Windmills of Your Mind « Les Moulins de mon cœur ») vaut à Michel Legrand de recevoir l’année suivante l’Oscar de la meilleure chanson originale.
Deux ans plus tard, il reçoit l’Oscar de la meilleure musique de film pour « Un été 42 » de Robert Mulligan (1971) dont la chanson-thème « The Summer Knows » par Barbra Streisand rencontre le succès.
Il décroche un troisième Oscar pour « Yentl » de Barbra Streisand en 1983.
https://www.radiofrance.fr/personnes/michel-legrand
https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Legrand
Le 25 février 1841, naît Pierre-Auguste Renoir.
Fils d’un tailleur de pierre et d’une couturière établis à Paris en 1845, Auguste Renoir est placé en apprentissage dans un atelier de décoration de porcelaines (entre 1854 et 1858), tout en suivant des cours du soir de dessin.
Reçu en 1862 à l’École des beaux-arts, il y rencontre Claude Monet, Alfred Sisley, Frédéric Bazille. Une solide amitié se noue entre eux et les amis vont souvent peindre en plein air en forêt de Fontainebleau.
Les débuts sont difficiles, ses œuvres se vendent mal. « Lise à l’ombrelle » qu’il expose en 1867 au Salon suscite les commentaires élogieux du jeune Emile Zola, mais le plus souvent les critiques sont mauvaises et ses peintures caricaturées. Ainsi peut-on lire dans le Figaro : « Essayez donc d’expliquer à M. Renoir que le torse d’une femme n’est pas un amas de chairs en décomposition avec des taches vertes, violacées qui dénotent l’état de complète putréfaction dans un cadavre ! »
Dans les années 70, Renoir expose avec les impressionnistes. Son chef d’œuvre « le bal du moulin de la Galette » est acheté par Gustave Caillebotte, membre et mécène du groupe, peintre lui-même. Mais, Renoir a toujours du mal à vendre ses toiles.
A la fin des années 80, Renoir change de style, celui-ci devient plus fluide, plus coloré. Le regard du public évolue également. Cette décennie sera celle de la consécration. Ses tableaux se vendent bien alors même que ses mains sont déformées par la polyarthrite rhumatoïde.
Il peindra à cette époque une de ses œuvres les plus connues, « Les Grandes Baigneuses ».
Au début du XXème siècle, Renoir s’installe avec sa famille à Cagnes-sur-Mer. Il décède en décembre 1919 des suites d’une congestion pulmonaire.
Pendant environ soixante ans, le peintre aura réalisé à peu près quatre mille tableaux.
De tous les maîtres de l’impressionnisme, Auguste Renoir est celui qui représenta la figure humaine et le bonheur de vivre dans le plus grand nombre d’œuvres. Usant d’une palette exquise, il rendit un vrai culte à la sensualité dans ses portraits et dans ses nus féminins.
https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Auguste_Renoir/140690