Samedi 18 octobre, nous étions une vingtaine à visiter le centre d’entraînement des aigles à Chantilly, propriété de FRANCE GALOP, (l’organisme gestionnaire des courses de galop en France).


220 hectares de terrain et une trentaine de kilomètres de pistes (dont des pistes d’obstacles) qui servent à l’entraînement des galopeurs quotidiennement.
Avant les chevaux galopaient exclusivement sur du gazon ce qui rendait leur entraînement impossible pendant les mois d’hiver.
Beaucoup de chevaux partaient pendant la saison froide pour le sud de La France.
Aujourd’hui, avec l’utilisation de pistes sablées fibreuses, leur entraînement peut se faire toute l’année, par tous les temps.
Environ 1300 chevaux s’entraînent chaque jour sur ces pistes, accompagnés d’une quarantaine d’entraineurs. Chaque entraineur a son coin où s’entrainent ses lots (ensemble de chevaux).
Chantilly est un centre d’entraînement cosmopolite, avec non seulement des entraîneurs français, mais également anglais, suédois, italien, japonais, etc.
Le métier d’entraîneur est complexe. Celui-ci doit connaître parfaitement l’état de santé de chacun des chevaux qui lui sont confiés afin de les amener au meilleur de leur forme le jour de la course.
Pour cela chaque matin, il est sur les pistes de très bonne heure et observe ses chevaux à l’entraînement.
En plus de cet aspect du métier l’entraîneur est un véritable chef d’entreprise qui gère la trésorerie de son centre, les ressources humaines, beaucoup d’employés et des métiers différents.
C’est également un homme de relations avec les propriétaires des différents chevaux qui lui sont confiés, certains très célèbres comme la famille de l’Aga Kan.
Nous avons vu passer quelques chevaux dont les cavaliers montent non pas « enlevé », mais debout sur leurs étriers pour ne pas peser sur le dos fragile des -peut-être- futurs cracks.

Après quoi, nous sommes allés à l’écurie Delzangles qui jouxte les pistes d’entraînement.


Nous avons assisté au retour de l’entraînement d’un lot, exclusivement monté par de jeunes cavalières … Quel changement avec les années précédentes où le milieu des courses était exclusivement masculin !
Après ce travail matinal, les chevaux retrouvent leur box propres et paillés.
Chaque cavalière s’occupe de son cheval, le panse, le bouchonne et vérifie l’état des tendons avant de reprendre sa selle et de partir préparer le lot suivant.
65 chevaux étaient présents ce matin mais prochainement une nouvelle génération de yearling (cheval d’un an) va arriver et remplir d’autres box.
Les employés de l’écurie présents ce matin ont eu à cœur de nous montrer les différentes installations, les vestiaires avec les casaques de couleurs différentes selon les propriétaires et de nous raconter avec fierté les exploits des chevaux qui ont couru dans leur écurie. Leur chaleur à nous dépeindre leur métier – passion nous a enthousiasmé.
La légère brume matinale s’est rapidement levée et nous avons apprécié la beauté des lieux, le calme propice au bien-être et aux performances de ces athlètes équins.
La conférencière de l’office du tourisme de Chantilly, qui a elle-même elle couru chez les amateurs, a répondu avec compétences et bonne humeur à toutes nos questions, fort nombreuses.
