En 1974, dans la province du Shaanxi, de simples paysans creusant un puits tombent sur une découverte qui bouleversera l’archéologie mondiale :

Un visage en terre cuite, puis un autre, puis des dizaines… jusqu’à révéler une armée entière. Plus de 7 000 soldats grandeur nature, rangés comme pour un défilé militaire, attendant un ordre depuis plus de deux mille ans.

Derrière ces silhouettes figées se dresse la figure colossale de Qin Shi Huang (259-210 av. J.-C.), le premier empereur à unifier la Chine. Stratège redoutable, bâtisseur de routes, instigateur de la Grande Muraille, il nourrit une obsession : repousser la mort et assurer sa gloire éternelle.

Une armée… mais pour quel combat ?

L’explication la plus courante est que ces guerriers furent conçus pour protéger l’empereur dans l’au-delà, une extension symbolique de son pouvoir terrestre. Mais les chercheurs ne s’accordent pas tous.

  • Certains y voient aussi un outil de propagande, un message politique destiné aux générations futures : voyez jusqu’où un homme peut aller pour assurer sa domination.
  • D’autres pensent que cette armée était une sorte de “mémoire vivante” : une archive grandeur nature de l’organisation militaire de l’époque, reflet d’une discipline et d’une hiérarchie sans précédent.
  • Enfin, quelques spécialistes suggèrent que cet ensemble n’était pas seulement religieux ou politique, mais également artistique, un projet titanesque destiné à glorifier l’artisanat impérial.

Les secrets encore enfouis

Et pourtant, le plus grand mystère demeure scellé : la chambre funéraire de Qin Shi Huang elle-même. Les textes anciens évoquent un palais souterrain, où des rivières de mercure reproduiraient les fleuves et les mers de l’Empire. Des systèmes de flèches automatiques et de pièges auraient été installés pour dissuader les pillards.

Les relevés modernes confirment la présence anormale de mercure autour du site, renforçant la légende. Mais aucun archéologue n’a osé percer la tombe, par crainte d’endommager irrémédiablement ce qui s’y trouve. Ainsi, le mausolée demeure l’un des sanctuaires les mieux gardés de l’Histoire.

Le détail qui intrigue

Ce qui fascine le plus, c’est le réalisme. Aucun guerrier ne ressemble à un autre : certains sourient, d’autres affichent une expression sévère. Les coiffures, les armures, les postures varient. Beaucoup semblent dotés d’un caractère bien défini, comme s’ils avaient eu un modèle en chair et en os.

Était-ce une galerie de portraits de véritables soldats, immortalisés dans la glaise ? Ou une fresque sociale, une manière d’incarner tout un peuple à travers ces visages uniques ? Là encore, la réponse se dérobe.

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