Boris Vian aurait eu 100 ans cette année. Quelle ironie pour cet homme-météore né en 1920 et mort à 39 ans. Durant cette brève période de vie, Boris Vian a touché à tout. C’est ce que nous allons vous montrer avec « 7 mondes de Boris Vian ».
Si vous souhaitez vous replonger dans les œuvres de Boris Vian, vous pouvez réserver et retirer les livres qui vous intéressent à
La bibliothèque municipale de Lamorlaye
sur ce lien : http://lamorlaye-pom.c3rb.org/
Ou la médiathèque municipale de chantilly sur ce lien :
http://www.mediathequedechantilly.fr/
Cette publication permet de proposer un contenu de remplacement de l’événement hommage que souhaitait organiser Association Ateliers Studio 32, Cine Club de Lamorlaye, ConcertO École de Musique et l’ALCAD.
1/ Boris Vian, écrivain de polar « noir »
Il écrit sous le nom de Vernon Sullivan.
Mais comme il s’agit de Boris Vian, derrière le noir se cache la dérision constante. Le plus connu de ces romans est « j’irai cracher sur vos tombes ». Le seul titre a failli le faire interdire. On peut éviter de regarder le film qui en a été tiré. D’ailleurs, c’est à la projection de celui-ci, en avant-première, que Boris Vian meurt d’un arrêt cardiaque. Ultime pied de nez ?
Critique du film sur le lien ci-dessous : https://www.senscritique.com/film/J_irai_cracher_sur_vos_tombes/468218
Mais Sullivan en a écrit bien d‘autres…. à se procurer dans votre bibliothèque favorite.
(Adaptation en BD)
Ci-après, un extrait du livre « J’irai cracher sur vos tombes » : http://incipit.fr/j%E2%80%99irai-cracher-sur-vos-tombes-2011-03-15
Et de la BD « Elles se rendent pas compte » : https://www.glenat.com/vernon-sullivan-boris-vian/elles-se-rendent-pas-compte-9782344020579#block-views-liseuse-block
2/ Boris Vian, poète en prose
A côté du célébrissime « L’écume des jours », d’où est tirée cette phrase qui le définit bien : « Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai », il a écrit, entre autres, « Un automne à Pékin » qui ne se passe évidemment ni en automne, ni à Pékin.
Il est l’auteur de « Je voudrais pas crever :
et du fameux « Le déserteur » (1ère version), dit ici par Jean-Louis Trintignant :
et sa version plus moderne chantée par Renaud :
3/ Boris Vian, chansonnier
Il a composé nombre de chansons humoristiques, comme la complainte du progrès, mais toujours avec une ironie mordante sur son siècle et ses contemporains :
Ici la version chantée par Boris Vian : https://youtu.be/9PTqTjHs5c0
ou « ne vous mariez pas les filles », ici a cappella :
Il a notamment écrit un blues, avec son compère Henri Salvador, absolument hilarant et intitulé « Blouse du dentiste ».
et la version chantée avec Ray Charles : https://www.youtube.com/watch?v=DHxLRjbx_Js
Bref, pour un florilège du talent de Vian, cliquez ici :
4/ Boris Vian, Jazzman érudit
Boris jouait de la trompette (la trompinette disait-il) un peu dans le style de Bix Beiderbecke
Ici avec ses frères interprétant « Sheikh of Araby »
Boris avait une adoration particulière pour Duke Ellington, joueur de piano et chef d’orchestre, ici dans « It don’t mean a thing » en 1943 :
et dans « Mood indigo » : https://www.youtube.com/watch?v=x02lJ023tJ4
Il a aussi rencontré Miles Davis, joueur de trompette au son inimitable dans le film de Louis Malle « Ascenseur pour l’échafaud » en 1958
Pour en savoir plus sur Boris Vian et le jazz : https://zone-critique.com/2020/03/30/rythmnmood-sensualite-jazz-chez-boris-vian/
Mais au fait pourquoi « Boris » ? Car sa mère, fan d’opéra, a une admiration pour le Boris Godounov de Moussorgski. Comme quoi la musique l’a bercé dès son plus jeune âge.
5/ Boris Vian et l’amitié
Boris a côtoyé Yéhudi Menuhin (ici avec Stephane Grappelli pour jouer « Autumn Leaves »)
De nombreux peintres comme Joan Miro dont il affectionnait les peintures
Le poète Jacques Prévert, auteur de « La grasse matinée »
Et le célébrissime écrivain de « Zazie dans le métro », Raymond Queneau
6/ Boris Vian, pataphysicien
« Equarisseur de 1ère classe » au collège de pataphysique, puis très vite diplômé de l’ordre de la grande Gidouille, Boris Vian, ingénieur centralien, goute le non-sens et l’absurde développé par Alfred Jarry et consorts
A ce titre, il est grand admirateur des cadavres exquis-chers au surréaliste André Breton, coquecigrues, calambours et autres contrepèteries d’un gout le plus souvent douteux, qui font le sel de l’almanach Vermot.
L’esprit absurde de la pataphysique a eu un continuateur célèbre : Jean-Christophe Averty dans son émission « les raisins verts », qui fit scandale à l’époque. Dans le générique, des bébés étaient transformés en steak haché. On est en 1963.
7/ Boris Vian et les lieux : St Germain des près et Montmartre
Boris Vian a hanté les nuits de St Germain des près, jouant évidemment du jazz et faisant des surprises-parties endiablées. Une atmosphère que Danny Brillant a su retrouver :
Il a évidemment connu Juliette Gréco, qui chante ici « Si tu t’imagines » (paroles de Raymond Queneau)
et Simone de Beauvoir :
Boris Vian n’a jamais habité St germain des près. Il vivait à l’ombre du Moulin Rouge. Ici la visite guidée de son appartement : https://www.youtube.com/watch?v=djo3ZaOhr2g
Pour en savoir plus sur Boris Vian, le site du centenaire : https://www.borisvian.org/accueil.html