Le 400e anniversaire de la naissance de Molière a été célébré en 2022.
De tous temps, ses comédies ont été jouées au théâtre, surtout à la Comédie-Française, dite « la maison de Molière », car après sa mort le reste de sa troupe fusionna avec les autres grands comédiens de l’époque et joua dans ce théâtre à partir de 1680.
On sait que Jean-Baptiste Poquelin préféra le théâtre à la charge de tapissier du roi qu’exerçait son père.
Il joua d’abord à Paris, sa ville de naissance, ayant créé « L’Illustre Théâtre » avec la famille des comédiens Béjart. Mais le répertoire tragique lui convenait peu, et les dettes s’accumulant, il quitta Paris pour la province où, pendant 13 ans, il mit en scène et dirigea des pièces d’auteurs oubliés, pratiquant avec Madeleine Béjart « le raccommodage », c’est-à-dire la mise au goût du jour de ces anciennes comédies oubliées.
Doué pour le comique, il connaissait bien les comédiens italiens venus à Paris grâce aux reines de France d’origine italienne : Catherine de Médicis, épouse d’Henri II, puis Marie de Médicis, épouse d’Henri IV.
En province, sa troupe protégée par le Prince de Conti, cousin du Roi, puis par Monsieur, frère du Roi, remporta des succès à Rouen, Lyon, et surtout dans le Languedoc. Molière, qui prit ce pseudonyme à la création de l’Illustre Théâtre se mit à écrire des farces comme « Le Médecin volant », « La Jalousie du Barbouillé », puis une comédie en cinq actes et en vers : « L’Etourdi » en 1655.
De retour à Paris, la troupe de l’Illustre Théâtre est protégée par le Roi Louis XIV lui-même. En 1659, la comédie des « Précieuses Ridicules » est représentée avec grand succès.
Il fit jouer pour le Roi à Paris, à Vaux-le-Vicomte, à Versailles, des « comédies-ballets » qui mêlent théâtre, chant et danse, comme « Le Mariage forcé », « La Princesse d’Elide », « le Bourgeois gentilhomme », « le Malade imaginaire ».
On sait que Molière, pris de malaise sur scène, est mort chez lui, lors de la 4e représentation du Malade Imaginaire, sa dernière pièce.
L’auteur s’inspire des particularités de la société de son temps, mais les personnages qu’il met en scène, les moqueries dont ils sont la cible, ont une dimension intemporelle et universelle.
Il écrit tantôt en prose comme dans l’Avare ou Le Bourgeois gentilhomme, tantôt en vers comme dans Tartuffe ou Le Misanthrope.
L’écrivain s’attaque aux faux dévots dans « Tartuffe », aux libertins dans « Don Juan », aux misanthropes, aux avares, aux médecins, aux bourgeois ridicules…
Il faisait rire à son époque, il continue à nous faire rire. Son génie a transcendé les siècles.
Pour en savoir plus :
- France 24 « Molière, 400 ans et toujours aussi moderne »
- Synthèse video Molière
- Quelques pièces de théâtre visibles sur youtube :