Philippe Labro, journaliste, homme de medias, écrivain, réalisateur, scénariste et parolier est né le 27 août 1936 à Montauban. Il vient de décéder. L’équipe du ciné-club de Lamorlaye lui dédie ces quelques mots :
Il raconte son enfance dans un roman autobiographique Le petit garçon. En 1954, une bourse lui permet d’étudier à Washington et de voyager à travers les Etats Unis. Il relate cela dans L’étudiant étranger (prix Interallié 1986) puis dans Un été dans l’Ouest (prix Gutenberg 1988). Il publie 23 romans dont Des cornichons au chocolat sous le pseudonyme de Stéphanie. Reporter à Europe 1, Marie-France, France-Soir (avec une interruption de 2 ans due à la guerre d’Algérie), il est ensuite chroniqueur au JDD et à Paris Match. Rédacteur en chef à RTL dont il devient le vice-président, il présente le journal d’Antenne 2 Midi et lance en 2005 Direct 8. Il commence sa carrière de parolier sous un pseudonyme pour Eddy Mitchell et est le 1er à composer l’intégralité d’un album pour un artiste en 1971 avec Flagrant délit pour Johnny Halliday (par exemple : Oh ! ma jolie Sarah). Serge Gainsbourg, accaparé par la réalisation de son film, lui confie la majorité des textes de l’album Lolita, go home pour Jane Birkin en 1975.
Proche de Jean-Pierre Melville, il participe au documentaire Sous le nom de Melville et réalise un court métrage en 2 épisodes dans Chroniques de France, 2 D avec Mireille Darc et Catherine Deneuve puis Marie Dubois et Françoise Dorléac. Après une diffusion à la télévision, cela deviendra 4 D au cinéma. Il réalise ensuite 7 films :
Tout peut arriver, en 1969 : Un journaliste, de retour en France, part à la recherche de son ex-femme portée disparue. Son voyage en auto-stop est prétexte à l’évocation de portraits d’inconnus. Avec Jean-Claude Bouillon, Catherine Allégret, Chantal Goya, Catherine Deneuve (dans son propre rôle au cours d’une interview). Fabrice Luchini paraît pour la 1ère fois à l’écran : il a 17 ans. Le réalisateur est le policier au chapeau. Sont également présents : Louis Nucera, Bertrand Tavernier et Jacques Lanzman. La musique est signée Eddy Vartan et Nino Ferrer interprète la chanson du film.

Sans mobile apparent, en 1971 : adaptation de Dix plus un. A Nice, une série de meurtres mystérieux et inexpliqués perpétrés avec un fusil à lunettes plongent l’inspecteur Carella (Jean-Louis Trintignant) dans une course contre la montre. Avec Dominique Sanda, Sacha Distel, Stéphane Audran (épouse de l’acteur principal de 1954 à 1956) , Jean-Pierre Marielle et Paul Crauchet. Le metteur en scène paraît en caméo de dos puis dans un plan très bref. L’amitié entre li et Jean-Pierre Melville a suscité maints échanges téléphoniques durant le tournage. Musique d’Ennio Morricone.
L’héritier, en 1973 : Autour d’un homme (Jean-Paul Belmondo), contraint d’assumer un héritage il s’agit d’une étude des interactions, dans les années 70, entre différents pouvoirs : politique, industriel et médiatique. Avec Jean Rochefort, Charles Denner, Michel Beaune, Jean Desailly et François Chaumette. En caméo, le réalisateur joue un journaliste à l’hôpital.
Le hasard et la violence, en 1974 : Laurent Bermann (Yves Montand), essayiste ayant émis des théories entre hasard et violence, se trouve confronté à la réalité après une rencontre fortuite avec une femme, alors qu’il venait sur la côte, en basse saison pour écrire son nouvel ouvrage. Avec Katharine Ross, Jean-Claude Dauphin et Catherine Allégret.
L’Alpagueur, en 1976 : Le réalisateur retrouve Jean-Paul Belmondo qui produit le film. Un ancien chasseur de fauves devenu chasseur de primes et un mercenaire travaillant dans l’ombre est chargé par l’inspecteur Doumecq (Victor Garrivier) de démanteler un réseau de drogue. La mission suivante concerne un réseau de prostitution avant celle de capturer l’Epervier, (Bruno Cremer) , ennemi public n° 1. Avec Jean Negroni. Comme pour le film précédent, Jacques Lanzman participe au scénario et aux dialogues.

La crime, en 1983 : un commissaire (Claude Brasseur) est chargé de l’enquête après la mort d’un avocat d’affaires en plein palais de justice. Pénétrant dans les hautes sphères de l’état, il devra se battre pour mettre au jour un complot. Avec Gabrielle Lazure, Dayle Haddon, Jean-Claude Brialy, Jean-Louis Trintignant, Robert Hirsch et Jacques Dacqmine.
Rive droite, rive gauche, en 1984 : Paul Senaques (Gérard Depardieu), un avocat d’affaires, mariée à Babée (Carole Bouquet) tombe amoureux d’une jeune divorcée, Sacha (Nathalie Baye). Il provoque un scandale politique en éclaboussant Pervillard (Bernard Fresson), son plus gros client. Avec Charlotte de Turckheim et Jacques Weber. La partition, signée Michel Berger, reste, à ce jour, introuvable. Le réalisateur joue son propre rôle dans Made in USA de Jean-Luc Godard.