Un roman gai et mélancolique d’un adolescent attardé dont le quotidien est bouleversé par le départ du domicile conjugal d’une mère discrète et silencieuse devenue invisible aux yeux de son fils et de son mari.

Coup de tonnerre dans le ciel serein de la cité HLM de la Caverne. Après le départ inexpliqué d’Amani (elle n’a laissé qu’une note sibylline), père et fils, privés de leur pilier, font face à un renversement de leur routine confortable. Si le père blessé dans son orgueil refuse d’admettre cette « désertion », Salmane, le fils, plus sensible va s’acharner à comprendre cet inexplicable revirement.

Pan par pan, l’exploration du passé et l’enquête au présent, révèlent la vie secrète du couple bâtie sur un mensonge et Salmane, inconsolable, animé d’un sentiment de culpabilité grandissant, découvre ce que ses parents lui ont toujours caché.

Un beau portrait de femme dont les silences et la discrétion ont masqué la richesse intérieure et l’amour infini qu’elle portait à sa famille. Des hommes sûrs de leur droit, ni méchants ni gentils, confortablement lovés dans le foyer créé par leurs mère et épouse et parfaitement indifférents à ses états d’âme. Ce départ mystérieux et sans éclats spectaculaires, et le chemin parcouru par le père et le fils, signeront un retournement définitif d’une vie apparemment sans histoire.

En fond d’écran, la vie quotidienne dans une cité HLM tranquille animée d’une vie propre et pittoresque où tout le monde se connaît, s’épie, cancane, une solidarité discrète, des rêves inavoués et une fidélité à « leur »cité rarement démentie. Un monde à part, avec ses codes, son langage, ses repères, ses rituels, coupé de la grande ville toute proche.

Un premier roman, drôle, tendre, gouailleur, plein d’humanité et d’admiration pour ces mères, pierres angulaires de bien des foyers, aimantes, courageuses, désintéressées,  sans en tirer pour autant le moindre orgueil… ni la moindre reconnaissance !

Franco-tunisien, tout comme le héros de son roman, Ramès Kéfi est titulaire d’un master d’histoire ancienne et a travaillé dans la restauration. Les points communs avec son personnage s’arrêtent là !

Il aborde le journalisme par hasard, en envoyant un texte – sur le café – à diverses rédactions. Le Bondyblog le publie et Rue 89, dans la foulée, lui propose un stage. Il y restera cinq ans (2011-2015), à un poste de reporter polyvalent.


En 2016, il rejoint le service Société de « Libération », où il se spécialise dans les périphéries. En 2022, il part pour la revue « XXI » avec qui il publie « À la base, c’était lui le gentil » (2023), un livre sur les rixes adolescentes. « Quatre jours sans ma mère », publié à la rentrée littéraire 2025, est son premier roman. Babelio.

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