Le 11 mai 1865, s’ouvre au carrefour du boulevard Haussmann et de la rue du Havre, le magasin « Le Printemps ».

Son premier slogan « Au Printemps, tout y est nouveau, frais et joli » illustre bien le nom choisi pour ce « grand magasin ». Il compte alors 17 comptoirs et un assortiment complet pour l’habillement et la maison. En 1866, Le Printemps innove et crée le principe des soldes, tel que nous le connaissons encore aujourd’hui. Le succès est au rendez-vous et l’activité du Printemps est prospère.

« Le Printemps » survivra à la guerre de 1870 qui ralentira considérablement son activité, et également à deux incendies (1881 et 1921) qui auront des conséquences tragiques sur ses bâtiments. Mais ceux-ci seront reconstruits et modernisés. Ce magasin suivra les avancées technologiques : électricité, ascenseurs, téléphone, escaliers mécaniques ; tout est fait pour faciliter la circulation des clients.

Avancées technologiques mais également innovations technologiques : le hall octogonal, la ferronnerie des balcons, les rampes d’escaliers font que les façades et les rotondes d’un de ses nombreux bâtiments sont inscrites aux monuments historiques.

Mais, peut-être, ce qui est présent dans toutes les mémoires, jeunes ou plus anciennes, est la féérie des vitrines de Noël. Pendant six semaines, ses façades offrent un spectacle animé qui fait rêver petits et grands chaque année.

Le second Empire a marqué le début des « grands magasins » pour la joie et l’enrichissement de certains. Mais cet essor de ces grands magasins va s’accompagner de la mort des petits commerces et du développement de l’emploi de vendeur ou plus précisément de vendeuse. Les conditions de travail sont difficiles, les relations entre vendeuses souvent cruelles, la jalousie et la rivalité omniprésentes, et la précarité est une épée de Damoclès au-dessus de la tête de chacune. Cette atmosphère est le centre du roman d’Emile Zola « Au Bonheur des Dames », onzième tome des Rougon-Macquart.

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Printemps_Haussmann

https://www.babelio.com/livres/Zola-Les-Rougon-Macquart-tome-11–Au-bonheur-des-dames/1224003


Le 20 mai 1799, naît à Tours Honoré de Balzac. C’est en 1819 qu’il décide d’être écrivain. Son premier roman « les Chouans » qui s’intitule alors le « dernier chouan » constitue le point de départ de la grande œuvre de Balzac « La Comédie Humaine ». L’ouvrage ayant eu peu de succès à sa parution en 1829, Balzac le remania en 1834, y introduisant davantage de nuances psychologiques. En 1831, est publié « La Peau de Chagrin », roman philosophique, très proche d’un conte fantastique. Le Héros se voit proposé une peau de chagrin, un talisman qui exauce tous les désirs mais qui se rétrécit à chaque souhait réalisé et écourte d’autant la vie du héros.

Peut-être le roman le plus connu de Balzac est-il « le Père Goriot » paru entre 1834 et 1835 en quatre livraisons à la « Revue de Paris ». C’est lors de l’écriture de cet ouvrage que Balzac compose le plan de « La comédie Humaine » et met en place le principe des personnages récurrents, grande innovation de la création de Balzac.

Cet ensemble de romans est une fresque de la société française de la Révolution (1789) à la fin de la monarchie de Juillet (1848). Il y décrira au travers de près de 2000 personnages une société dévorée par le pouvoir, pouvoir de l’argent, pouvoir de la presse, etc.

Balzac prévoyait près de 130 titres, il mourra le 18 août 1850, avant d’atteindre son but. Seuls 90 romans seront achevés.

La Maison de Balzac, rue Raynouard, dans le quartier de Passy, à Paris est la seule des maisons du romancier qui subsiste aujourd’hui. C’est dans le cabinet de travail de cette petite demeure que Balzac a corrigé pendant presque 7 ans les épreuves de « La Comédie Humaine ».

Maison de Balzac, le bureau

Pour en savoir plus :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Honor%C3%A9_de_Balzac

https://www.universalis.fr/encyclopedie/la-comedie-humaine/


Nicolas Copernic est mort le 24 mai 1543, à l’âge de 70 ans.

L’astronome polonais Nicolas Copernic est un des plus grands génies de son époque. Il a conquis une gloire universelle grâce à sa théorie du mouvement de la Terre et des planètes. Dans son système héliocentrique (connu, depuis lors, sous le nom de système de Copernic), toutes les planètes tournent autour du Soleil, et la Terre n’est plus qu’une planète comme les autres, dont la rotation sur elle-même donne l’alternance du jour et de la nuit. Malgré la grande simplicité de son système, Copernic ne réussit pas à faire admettre ses idées à ses contemporains.

À côté de son intérêt astronomique, l’œuvre de Copernic eut une portée philosophique immense. Elle marqua l’un des tournants essentiels de la pensée, ébranlant la vision médiévale du monde, qui plaçait l’homme au centre d’un univers fait pour lui. Cela explique les réactions violentes qu’elle souleva pendant plus de deux siècles.

Nicolas Copernic étudia les mathématiques et l’astronomie à Cracovie. Après ses études, il est élu chanoine de Warmie et il part en 1495 en Italie, à Bologne, pour y étudier le droit canon. Il y étudie aussi le grec, la philosophie et la médecine mais c’est l’astronomie qui a toute sa préférence. Il a alors la chance de rencontrer l’astronome Domenico Maria Novara (1454-1504) et de devenir son assistant.

De retour en Pologne, Copernic continue ses observations astronomiques et il achève son manuscrit « des révolutions des sphères célestes » en 1530. Ce n’est qu’en 1543 que l’ouvrage est publié chez un imprimeur luthérien, au moment même de la mort de Nicolas Copernic.

Bien que chanoine, Copernic ne fut jamais inquiété pour ses théories par les autorités ecclésiastiques. Mais en 1616, avec la censure de la thèse de Galilée, l’ouvrage de Copernic est finalement mis à l’index des livres interdits par l’Église Catholique.

Pour en savoir plus :

https://www.universalis.fr/encyclopedie/nicolas-copernic/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Copernic