11 novembre 1918

Lundi 11/11 1918, 11 heures. Dans toute la France, les cloches sonnent à la volée. Dans les villes et les villages, c’est la liesse. On sort dans la rue, on rit, on s’embrasse. On pleure aussi… 

L’armistice du 11 novembre met fin à la première guerre mondiale. Signé à Rethondes dans un wagon du maréchal Foch, il met fin à quatre années de combat.

Dans toute l’Europe, le décompte précis des victimes est extrêmement difficile. Il est proche   des neuf à dix millions de morts, côté militaires. Du côté des civils, l’impact a été également immense : un demi-million de jeunes veuves et près d’un million d’orphelins. Pendant ces 4 années, le nombre de naissances a été drastiquement réduit.

Les survivants voulaient croire que cette guerre qui s’achevait resterait la dernière de l’Histoire, « la der des der ».

Pour en savoir plus :

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/11/10/comment-evaluer-le-nombre-de-morts-de-la-premiere-guerre-mondiale_5381812_4355770.html

https://www.herodote.net/11_novembre_1918-evenement-19181111.php

11 novembre 1918 : les femmes, ces oubliées de la Grande Guerre

Les femmes vont progressivement remplacer les hommes partis au front.

Elles deviennent ouvrières agricoles. Les conditions de travail très rudes et le manque de bétail les contraignent à des tâches éprouvantes. Pour faciliter leur travail, les outils mécanisés font leur apparition (comme la moissonneuse-batteuse lieuse McCormick.)

Elles rejoignent les usines d’armement. Surnommées les « munitionnettes », ces ouvrières, subissent des conditions de travail très éprouvantes. Elles « tournent » 2 500 obus de 75, soit 4 500 kg de métal, plus de dix heures par jour.

Elles sont infirmières. Elles aident les médecins, nettoient les plaies, assistent et accompagnent ceux qui souffrent.

Marie Curie, titulaire de deux prix Nobel, prend une part active au conflit avec les « petites Curie ».

Les « Petites Curie » sont le surnom donné aux véhicules que Marie Curie a équipés d’unités de radiologie et qui permettent de se rendre au front, au plus près des blessés. 

L’objectif est de limiter autant que faire se peut les déplacements des blessés, avant de radiographier leurs blessures. Cette discipline, inédite à l’époque, permettait de situer avec précision l’emplacement des éclats et faciliter ainsi l’opération chirurgicale. Celle-ci, selon la gravité, pouvait être différée et donc pratiquée en hôpital, ou immédiate, réalisée sur place.

Des femmes vont trouver une occasion de participer à une autre forme de combat en s’engageant comme espionnes. Mené sans arme à feu, l’espionnage est très dangereux et peut entraîner le sacrifice de sa vie.

La démobilisation des soldats à la fin de la guerre oblige les femmes à reprendre, pour la plupart, leur place d’avant-guerre.

Pour en savoir plus :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/11-novembre-1918-femmes-ces-oubliees-grande-guerre-1559320.html

https://www.sfen.org/rgn/role-petites-curie-vie-soldats-blesses-grande-guerre/

15 novembre 1793

Le 15 novembre 1793 (le 26 brumaire An II selon le calendrier républicain), un décret de la Convention stipule que tous les Français doivent manger le même pain : la baguette de pain est née.

A cette époque, Le pain en question, à base de farine de froment, levain, sel et eau, a encore l’aspect d’une grosse boule ronde.

Plusieurs légendes expliquent sa transformation en ce pain allongé que nous connaissons.

L’une d’elles raconte que sous la IIIe République, lors de la construction du métro parisien, l’ingénieur Fulgence Bienvenüe s’irrite des bagarres incessantes entre ouvriers  « immigrés » (Bretons et Auvergnats).

Il décide d’interdire les couteaux sur le chantier. Le couteau ayant pour principale utilité (en-dehors des bagarres) de couper le pain, l’ingénieur commande à un boulanger des pains allongés qui se coupent à la main.

Pour en savoir plus :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/a-l-origine-de-la-baguette-de-pain-4966171

NovembrE : le mois des prix Nobel

Née le 20 novembre 1858, dans la province de Värmland en Suède, Selma Lagerlöf est la première femme à recevoir le prix Nobel de Littérature en 1909. Elle est également la première femme élue à l’Académie suédoise en 1914.

Cette année-là, Léon Tolstoï et Mark Twain étaient également sur la liste.

Institutrice à l’école de filles de Landskrona, Selma utilise pour la première fois ses talents de conteuse en 1885, devant les petites écolières de cette commune de Scanie (Suède).

En 1890, elle se voit attribuer le prix de la meilleure nouvelle pour cinq chapitres de Gösta Berlings saga qui sera publié l’année suivante. Cette épopée romantique lui vaut une grande notoriété en Suède.
Son roman pacifiste « Le banni » est publié en 1918.

Elle a écrit de nombreuses œuvres mais la plus connue est « Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède ».

Les années passent, Selma vieillit et se consacre de plus en plus à la poésie et au théâtre.

Vers la fin de sa vie, elle se remet tout de même au roman : elle en écrit deux, « Charlotte Lowensköld » et « Anna Siârd », qui achève la trilogie des « Lowensköld ».

Selma décède dans son manoir familial de Marbacka en 1940.

Pour en savoir plus :

https://www.babelio.com/auteur/Selma-Lagerlf/6656

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/samedi-fiction/selma-lagerloef-la-reine-des-glaces-par-genevieve-brisac-et-agnes-desarthe-7657873