C’est à Hanovre que naquit le 10 mars 1776 la duchesse Louise de Mecklembourg-Strelitz destinée à devenir l’épouse en 1793 du futur roi Frédéric Guillaume III de Prusse (roi de 1797 à 1840) et surtout destinée à être le symbole de la femme, de la mère et de la reine allemande identifiée à la nation allemande.

Lorsque « l’Ogre corse » fera arrêter dans le grand-duché de Bade puis fusiller le duc d’Enghien en 1804 elle ne cessera de combattre cette France impériale détestée et se rapprochant de l’empereur Alexandre Ier de Russie elle fera prêter à son époux et au tsar en 1806 le serment de Potsdam sur la tombe du grand-oncle du roi Frédéric Guillaume III le roi Frédéric II de Prusse (Frédéric « le Grand ») en l’église de la Garnison à Potsdam. Le serment de Potsdam stipulera une union des forces européennes jusqu’à la chute de l’empire des Français.

La célèbre portraitiste de Marie-Antoinette Elisabeth Vigée Le Brun écrira au sujet de la reine Louise :

« La plume est impuissante pour peindre l’impression que j’éprouvais la première fois que je vis cette princesse. Le charme de son céleste visage, qui exprimait la bienveillance, la bonté, et dont les traits étaient si réguliers et si fins ; la beauté de sa taille, de son cou, de ses bras, l’éblouissante fraîcheur de son teint, tout enfin dépassait en elle ce qu’on peut imaginer de plus ravissant ».

Cette souveraine de légende ne verra pas sa victoire car elle décèdera à l’âge de 34 ans dès le 19 juillet 1810 mais ironie de l’Histoire elle aura sa vengeance posthume car son fils cadet le roi Guillaume I de
Prusse sera proclamé empereur allemand en la galerie des Glaces du château de Versailles le 18 janvier 1871 après la défaite de Sedan en 1870 du neveu de l’ « Aigle » l’empereur des Français Napoléon III.