[…] Sur fond d’une clarté pure, suspendu dans le ciel, un immense oiseau aux larges ailes déployées surplombait le champ de bataille. Son cri était une onde qui nous figeait. Nos muscles se détendaient, nos mains abandonnaient leurs armes, nos cœurs abandonnaient leurs larmes. Nous tombions à genoux, épousant la terre meurtrie par nos luttes. De ses membres battants s’échappaient des plumes dorées. Elles se posaient comme des baumes sur nos corps douloureux, nous apportant soin avec chaleur. Les plumes tombaient comme des feuilles en automne, maculant le sol d’or. Dans un dernier éblouissement, la créature disparut, laissant le soleil briller sur notre désordre.

C.D.

15 novembre 2025